·Texte composé à la main et imprimé par Fequet et Baudier en caractères Europe corps 20
·Gravures au burin tirées sur les presses à bras de Lacourière et Frélaut
·Chemise crème, illustrée en noir (cheval repris d'une des gravures); dos muet
·Sous étui / boîte d'éditeur: pleine toile grise, titrée en noir à la verticale sur l'une des facettes.
·Vendu pour un tiers
· Prix boutique ici
10 compositions originalesde Léopold SURVAGE (1879-1968), illustrations équestresgravées au burin
·4 hors-textes (env. 31 H x 24 L cm, avecpetites cuvettes de 2-3 mm)
·6 grands in-textes quasi à pleine page (env. 24H x 31 L cm, avec petites cuvettes de 2-3 mm)
·+ 1 portrait-frontispice de Cocteau parlui-même daté de 1960 (photo n°7)
·Les burins ont été tirés sur les presses à brasde Lacourière et Frélaut.
Un des 150 ex. du tirage unique sur beau vélind'Arches pur chiffon à la forme, numéroté de 1 à 150
·tiragetotal de 170 exemplaires, toussur vélin d'Arches pur chiffon à la forme:150 ex. (n°1 à150) et 20 ex. de collaborateurs (n°I à XX) + 40 suitesdesburins : 20 suites réimposées sur papier à la main des papeteriesRichard-de-Bas (vélin et Canton) et 20 suites sur papiers nacré et Hosho duJapon.
Très bel exemplaire, dansun étui-boîte usagé, à restaurer –cf. photos
·Étui-boîte (photosn°2 à 4): à restaurer – boîte fendue au niveau des coins / angles.Une des facettes commence aussi à se fendiller sur env. 10 cm, avec toileeffilochée. Par ailleurs, quelques salissures, brunissures et traces destockage.
·Couverture:en très bon état, rien de particulier à signaler.
·Intérieur et gravures:particulièrement frais et propre, sans rousseurs ni transferts constatés. Peut-êtreparfois très légèrement jauni en bordures.
Très belle et imposante édition in-folio de cette anthologie de COCTEAU,réunissant dix de ses poèmes. Ces derniers sont extraits de ses œuvres poétiquesPoésies 1917-1920(1920),Plain-Chant(1923),Léone(1945),Neiges,Cherchez Apollon(1931-1932), un poème dédié à Natalie Paley, mais aussi de sa tragédieRenaud et Armide(1943). C'est Cocteau lui-même qui les a sélectionnés. Il s'agit de poèmes ayant pour thème le mythe dePégase, fils de Poséidon, né du cou coupé de Méduse tuée par Persée, mais aussi et surtout cheval ailé des Muses et symbole de l'élévation par la beauté. Chaque poème est illustré par un superbe burin de Léopold Survage (1879-1968). Bien qu'il fût associé de près à ce livre et qu'il l'ait préfacé d'un petit texte inédit (photo n°8), Cocteau ne verra jamais l'ouvrage terminé, puisqu'il décèdera deux ans avant que celui-ci ne soit publié.
EXTRAIT –Un cheval maladroit
“Il faudrait de ma nuit atteindre les écluses
Les ouvrir et traquer les muses dévêtues (…)
Je vivrais calme enfin et je regarderais
Un cheval maladroit à déployer ses ailes
Les neuf sœurs de ma nuit se déchirer entre elles
Et ces dames criant leurs augustes secrets
*
Muses pardonnez-moi mes crises de révoltes
Mais il m'arrive d'être las
Et de mal recevoir l'encre que je récolte
D'un cœur assassiné par nos neuf coutelas
De ce buisson ardent votre amour me hérisse
Le verrai-je bientôt fané?
Car nul sauf vous ne peut interrompre un supplice
Que le sort m'a voulu le jour où je suis né.”
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::::::: PLUS D'INFOS SUR LES ARTISTES
Pour plus d'informations sur Léopold SURVAGE(1879-1968) et son œuvre:
·LéopoldSurvage, cubiste ou abstrait?– Dossier depresse d'une exposition consacrée à l'artiste en 2018 à La Louvière, enBelgique | ©MILL, Musée IancheleviciLa Louvière
·Petite biographie deSurvage– ©Barnie's Art Invest
·Notes surSurvage–Galerie Ballesteros(MarchéBiron, Saint-Ouen)
·ABADIE, Daniel.Survage d'un seul trait– préfaceà l'exposition consacrée à Survage à la Galerie Saint-Germain en 1974
·ABADIE, Daniel.Survage: les années Collioure,1925-1932– éd. Somogy, Paris, 2012
·WARNOD, Jeanine.Survage– éd. André de Rache,Bruxelles, 1983
De son vrai nom Léopoldovitch Stürzwage, Léopold SURVAGE(1879-1968)est un peintre del'école de Paris, d'origine russe et naturalisé français en 1927. Ses originessont en fait multiples puisqu'il est né en Russie d'un père finlandais et d'unemère danoise. Il sera baptisé protestant. Inclassable, son œuvre se situe entrecubisme et surréalisme, figuratif et abstraction.
Orphelin de mère à sept ans (1886), il est élevé par son père,qui dirige la fabrique de pianos que son père a fondée. Contre l'avis de sonpère qui souhaitait qu'il reprenne l'entreprise familiale, Survage, passionnéde dessin et de peinture, décide d'intégrer les Beaux-arts de Moscou(1899): il y sera l'élève de Leonid Pasternak (1862-1945) et deConstantin Korovine (1861-1939). Neuf ans plus tard, la faillite del'entreprise familiale pousse son père et lui-même à quitter la Russie:Survage débarque alors à Paris (1908) pour poursuivre sa formation artistique,notamment à l'Académie Colarossi et à l'Académie Matisse dans l'ancien couventdu Sacré-Cœur. Il ne retournera plus jamais en Russie. Pour payer ses cours depeinture, il travaille comme accordeur de pianos à la maison Pleyel. Très vitetoutefois, il se lasse de l'enseignement de Matisse. C'est en découvrant Cézaneet le cubisme vers 1910 qu'il trouve enfin son esthétique picturale: unmélange de cubisme revisité, de surréalisme, de symbolisme et d'onirisme, faitde couleurs vives, de paysages, d'éléments architecturaux, d'élémentsfiguratifs, d'abstraction et de déconstruction. Finies les règles de laperspective traditionnelle! Chez Survage, les perspectivess'entrechoquent et sont contradictoires. Sur la base de cette esthétiquenouvelle, Survage réalise lesRythmesColorés(1911-1914), unprojet de peinture animée pour lequel il réalisa deux cents peinturesabstraites. Par la suite, sous l'influence de ses différents séjours àCollioure et en Catalogne entre 1925 et 1932, Survage s'éloignera petit à petitdu cubisme et de l'abstraction de ses débuts, au profit d'une recherche sur lalumière: ses graphismes alors se simplifient et ses couleurs deviennentde plus en plus chaudes et sourdes avec des ocres, des marrons, des verts etdes noirs puissants, associés parfois à des bleus et des blancs. Parallèlement,ses personnages, réduits à des esquisses, se doublent d'une dimension mystiquedont son œuvre ne se départira quasiment plus. Il se tourne ainsi de plus enplus vers les sujets féminins– nus monumentaux (Baigneuse,1930), femme porteuse, femme marchande de poisson, femme rêveuse à la fenêtre,etc. Ces représentations de la femme permettent à Survage de revisiter lathématique de l'Antiquité qu'il affectionne particulièrement. Lors de laseconde guerre mondiale, il ira même jusqu'à se réfugier dans la mythologie,comme en témoigne son œuvreLa Chute d'Icare(1940). Aufil du temps, Survage acquiert une renommée internationale, exposant notammentà Chicago aux Chester Johnson Galleries (1927). Les opportunités et lescommandes affluent: décors et costumes pourMavra(1922),opéra de Stravinsky mis en scène par les Ballets russes de Serge deDiaghilev; tissus pour la maison Chanel; cartons pour laManufacture des Gobelins (Lecoq et le cheval, 1956) fresquesreligieuses pour la cathédrale de Turku en Finlande (1930), etc. Lesdécorations aussi s'accumulent: en 1937, il obtient ainsi la médailled'or pour ses panneaux monumentaux (15,5 L x 4 H m) réalisés pour le Palais desChemins de Fer de l'Exposition Internationale des Arts et des Techniques.Après-guerre, il poursuivra dans cette veine monumentale, réalisant plusieursfresques, comme celle réalisée sur la thème de la paix pour le Palais desCongrès de Liège. Il se consacrera également à l'illustration d'ouvrages debibliophilie (Pégasede Jean Cocteau, 1965).
Pour plus d'informations sur Jean COCTEAU (1889-1963) et sonœuvre:
·Comité de lecture Jean Cocteau
·SiteJean Cocteau unique et multiple– © Université Paul-Valéry Montpellier III (France) enassociation avec le programme «Cocteau & Cie» du centre derecherche Rirra21.
·Maison de Cocteauà Milly-la-Forêt
·Petite biographie et bibliographiedeCocteau–© BNF
·Petite notice surCocteau– © Académie Français.
Dandy, touche-à-tout de génie,Jean COCTEAU(1889-1963)est une grande figure intellectuelle et artistique du XXesiècle, à la fois poète, dramaturge, dessinateur, peintre, décorateur etcinéaste. Auteur d'une œuvre gigantesque et protéiforme, il est élu àl'Académie Française en 1955.
Issu d'une famille bourgeoise, son père avocat se suicide, alorsqu'il n'a que neuf ans. Il sera alors élevé par sa mère, avec son frère et sasœur. Peu doué pour les études, il peine à décrocher son baccalauréat. Uneseule chose l'intéresse: la poésie. C'est avec ses propres deniers qu'ilfinance la publication de son premier recueil,La Lampe d'Aladin(1909).Cet ouvrage lui ouvre les portes du Tout-Paris qui va très vite en faire sacoqueluche, le surnommantle prince frivoled'après sonrecueil éponyme paru en 1910. Il découvre alors les Ballets Russes et leursartisans: Diaghilev, Léon Bakst et Vaslav Nijinsky. C'est pour lui unerévélation. Sous leur influence, il écrit deux ballets:LeDieubleu(1912) etParade(1917). Engagé commeambulancier durant la première guerre mondiale, il y rencontre Apollinaire.Bien que démobilisé en raison d'une santé fragile, il poursuit le combat dansses écrits et sa revue,Le Mot, une revue patriotique,férocement «anti-boche», coéditée avec l'artiste Paul Iribe.LePotomak, roman poétique écrit en 1913 mais publié qu'en 1919, signe sapremière grande œuvre. C'est le début d'une période de créationparticulièrement féconde, placée sous le signe de toutes lesavant-gardes: dadaïstes, futuristes, cubistes, etc. Pendant près de vingtans durant l'entre-deux-guerres, il enchaîne les collaborations (Érik Satie,Darius Milhaud pour les musiciens; André Lhote, Christian Bérard, GérardHugnet, etc. pour les peintres), les romans (Thomas L'Imposteur,1923;Le Grand écart, 1923;LeLivreblanc, 1928;LesEnfants terribles, 1929,œuvre inspirée par les frère et sœur Bourgoint) et les pèces de théâtre (Antigone,1922;Roméo et Juliette, 1924;LaVoixhumaine, 1930;La Machine infernale,1934;Œdipe Roi, 1937;Les Parentsterribles, 1938;Le Bel Indifférent, 1940,etc.). À partir des années 30-40, il se tourne de plus en plus vers le cinémasignant des films qui marqueront le septième art. Parmi eux,citons:Le Sang d'un poète(1930), financé par lecouple Noailles;L'Éternel retour(1943);LaBelle et la Bête(1945);Les Parents terribles(1949);Orphée,(1950);Le Testament d'Orphée(1960).
Outre ses nombreuses créations, Jean Cocteau est connu pour sagrande consommation d'opium et ses diverses relations amoureuses. Si la plupartd'entre elles étaient avec des hommes (Raymond Radiguet, Marcel Duchamp, MarcelKhill, Jean Marais, Édouard Dermit, etc.), il lui arrivait parfois aussid'entretenir des relations avec des femmes. Parmi elles, l'actrice et modiste,Nathalie Paley. Celle-ci serait tombée enceinte de lui mais aurait avorté, ceque Cocteau, particulièrement affecté, relatera dans son journalLePassé défini.
Son image sera quelque peu entachée par son attitude durantl'Occupation, une attitude jugée par beaucoup très ambigüe au point qu'il seraaccusé de collaboration. Malgré certains faits (contribution à l'hebdomadairecollaborationnisteLa Gerbe, accueil d'Arno Breker, sculpteurofficiel du IIIe Reich, etc.), il sera acquitté par les comités d'épuration àla Libération.